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Good Recruiter lève des fonds pour investir le marché des recruteurs indépendants

Par Philippe Guerrier | Le | Site emploi spécialisé

Créé par Aymeric Ouizille et Arnaud Lacassagne, le cabinet Good Recruiter veut fédérer une communauté de recruteurs indépendants en leur fournissant un écosystème et un kit d’outils pour développer leur business. Le point avec les cofondateurs.

Aymeric Ouizille et Arnaud Lacassagne, cofondateurs de Good Recruiter - © D.R.
Aymeric Ouizille et Arnaud Lacassagne, cofondateurs de Good Recruiter - © D.R.

Avec sa levée de fonds d’1 million d’euros, Good Recruiter démontre qu’il est encore possible d’innover sur le marché du recrutement.

Le financement a été réalisé auprès de 2 industriels du secteur du recrutement et de l’intérim qui investissent à titre individuel. Le nom de l’un d’entre eux a été dévoilé : Frédéric Noyer, fondateur et ancien président de Groupe Ergalis (acquis en novembre 2022 par Actual Leader Group).

Un engagement éthique inscrit dans le statut 

Le cabinet Good Recruiter veut fédérer une communauté de recruteurs indépendants en leur fournissant un écosystème et un kit d’outils pour développer leur business.

« Beaucoup de recruteurs se sont lancés sur ce marché en solo en rencontrant des difficultés de rencontrer ses pairs, de se former et de trouver des outils. Nous voulons faire travailler les indépendants en réseau, apporter notre soutien dans leur métier et favoriser l’entraide », déclare le CEO Aymeric Ouizille, qui souligne la dimension éthique de Good Recruiter.

  • « Nous avons créé une entreprise à mission gravée dans nos statuts : ‘S’engager et former 100 % des recruteurs à promouvoir, l’équité, l’inclusion, la diversité dans le process des recrutements et maximiser l’impact positif’ ;
  • Nous souhaitons intégrer la dimension éthique dans le quotidien de nos recruteurs :
    • respect du candidat,
    • transparence process-égalité des chances,
    • inclusion. »

3 profils recherchés pour constituer le réseau

Pour rejoindre le réseau Good Recruiter, le recruteur devient candidat à son tour et s’engage à suivre une formation de 50 heures à suivre à distance sur une période d’un mois.

  • « La formation s’inscrit dans une logique de certification, l’équivalent d’un permis de recruter. Une évaluation en fin de formation (questions, mises en situation pratique…), réalisée par nos soins, permet de valider l’intégration du recruteur dans notre réseau.
  • Nous avons volontairement laisser des barrières à l’entrée pour garantir le maximum de succès pour ceux qui nous rejoignent », indique Arnaud Lacassagne, Directeur général de Good Recruiter.

« Nous visons 3 profils pour rejoindre notre réseau :

  • des recruteurs opérationnels,
  • des anciens recruteurs,
  • des jeunes diplômés en masterclass. On se rapproche d’écoles de commerce dans ce sens », précise notre interlocuteur.

Good Recruiter est certifié Qualiopi, ce qui permet d’accéder à des accompagnements de financement pour les personnes en recherche d’emploi.

« La contractualisation se fait avec nous sous un format d’agent commercial enregistré au Registre spécial des agents commerciaux (RSAC). Le recruteur sélectionne le statut de société qu’il souhaite disposer : entreprise individuelle, EURL, SASU, SAS…Nous acceptons aussi les autoentrepreneurs », indique Arnaud Lacassagne.

Une barrière à l’entrée avec une souscription financière

Good Recruiter fournit aux membres recruteurs de son réseau : 

  • un espace numérique dédié avec des outils comme un ATS et un module CRM, basés sur un socle technologique Zoho,
  • les moyens de partager entre pairs,
  • une marketplace qui sélectionne des services professionnels qui facilitent la vie administrative (création d’entreprise, choix de la banque, choix de l’assurance…).

Pour démarrer une collaboration avec Good Recruiter, les recruteurs candidats sont invités à souscrire à l’offre de services (1.650 euros HT).

Le cabinet a vraiment démarré ses activités début octobre avec une dizaine de recruteurs ayant manifesté un certain intérêt à rejoindre le réseau. D’ici fin 2024, Good Recruiter espère séduire une centaine de recruteurs avec son concept.

Un modèle qui n’est pas sans rappeler celui monté par Le Mercato de l’Emploi qui a levé 8 millions d’euros en octobre 2022.