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« Trop de décisions RH sont prises sans fondement »

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Organisé en business unit en fonction de chaque typologie d’entreprises, Sageest un éditeur qui évolue, entre autres, dans les domaines de la paie et de la gestion RH. La société anglaise, qui calcule 5000 bulletins de paie à l’heure, multiplie les partenariats pour proposer la meilleure offre de services, notamment en matière d’intelligence artificielle

« Trop de décisions RH sont prises sans fondement » - © D.R.
« Trop de décisions RH sont prises sans fondement » - © D.R.

Les explications de David Mauté, Product Marketing Manager.

Quel est le bilan de l’activité 2018 ?

En 2018, nous avons été portés par l’actualité légale, notamment la fin de la mise en place de la DSN et la préparation du prélèvement à la source. Ces deux sujets ont mobilisé nos équipes, depuis la R&D jusqu’à la formation. Le RGPD, l’égalité femmes/hommes ainsi que la fusion Agirc-Arrco a également généré une activité importante. Lors de notre précédent exercice fiscal qui s’est achevé le 30 septembre 2018, nous avons réalisé 325 millions d’euros de chiffre d’affaires en France. En 2019, nous espérons enregistrer une croissance de 30 % en matière d’acquisitions de nouveaux clients sur le volet paie et gestion RH. Aujourd’hui, 28 millions de personnes ont un bulletin de paie édité à partir des solutions Sage, via nos 350 000 clients dans le monde. 

Quelle est votre stratégie en matière d’urbanisation RH ?

La stratégie « Sage Business Cloud », que nous avons initiée en 2017 et dont l’objectif est d’accompagner les entreprises dans la transformation digitale via le cloud, a abouti sur la création d’une market place. Cette approche nous permet de multiplier les partenariats non seulement avec les start-up comme Tribalee mais aussi avec des éditeurs comme PeopleDoc sur la dématérialisation des bulletins de paie et Docusign sur la signature électronique. La solution que nous avons lancée en France en mars 2019 - Sage Business Cloud People - et qui est dédiée au talent management, repose sur la plateforme PaaS de Salesforce, par exemple. Grâce à cette ouverture, nous proposons un catalogue étendu de solutions à nos clients et nous pouvons, de notre côté, nous concentrer sur notre cœur de métier : la paie et la gestion RH.

Comment abordez-vous le sujet du traitement et de la sécurité des données ?

La sécurité est un sujet incontournable pour tous les éditeurs de paie. De part l’actualité légale et le RGPD, nos investissements en la matière se sont accentués ces derniers mois. Nous proposons à nos clients des fonctionnalités étendues : la sécurisation des mots de passe, une page d’accueil dédiée au RGPD dans laquelle un Data Protection Officer est référencé… Nous avons également renforcé nos outils d’audit pour tracer plus facilement les informations exploitées par les entreprises. Nous proposons enfin de nouvelles règles de purge, qui autorisent la suppression définitive des informations de paie non-utiles pour l’entreprise.

Comment se traduisent les investissements que vous réalisez dans l’intelligence artificielle ?

Nous avons noué un partenariat avec Microsoft, qui est à l’état de l’art en matière d’intelligence artificielle. Le chatbot que nous avons développé en 2017 s’appuie sur les algorithmes de machine learning développés par Microsoft. Nous nous appuyons également sur l’intelligence artificielle pour permettre à nos clients d’anticiper certaines actions RH. Trop de décisions RH sont prises sans fondement, c’est-à-dire sans être corrélées aux datas. Notre ambition est de permettre à la fonction RH de bénéficier de données fiables parfaitement exploitables afin d’éclairer leurs prises de décisions. Grâce à l’IA, les professionnels RH peuvent simuler plusieurs scénarios possibles en matière de GPEC. Cette technologie devrait apporter un confort à la fonction RH.

Aurélie Tachot