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Les motifs les plus fréquents de désengagement

Le | Bien-être au travail

Absentéisme, turnover, baisse de productivité… Le désengagement des salariés coûte cher à l’entreprise. Quels sont les facteurs déclenchants ? Dans son ouvrage intitulé « Développer l’engagement de vos collaborateurs » aux éditions Eyrolles, Emmanuelle Joseph-Dailly, Directrice au sein du cabinet Julhiet Sterwen, a identifié les causes les plus courantes

Les motifs les plus fréquents de désengagement
Les motifs les plus fréquents de désengagement

1.      Un déficit de reconnaissance

Un manque de feedback de la part du manager, que ce soit en termes de critiques constructives ou d’appréciations positives est vécu comme une source de frustration majeure pour le collaborateur. De même qu’un manque d’écoute. Un collaborateur doit avoir des réponses aux questions qu’il pose ou aux propositions qu’il fait, au risque d’éprouver du ressentiment et de se démotiver.

2.      Une rémunération jugée insuffisante

Le refus d’une augmentation conduit le salarié à réduire son effort et son engagement pour rétablir un juste équilibre. Par ailleurs, sans perspective d’avancement de carrière, un salarié risque également de se désengager. Tous les collaborateurs se préoccupent du développement de leurs compétences : l’absence de formation peut donc être une raison suffisante de quitter l’entreprise.

3.      Aucune confiance dans la direction

La confiance est le ciment social qui permet de travailler ensemble et de créer de la valeur. Lorsqu’elle est rompue, le salarié n’a plus le sentiment d’être un partenaire. Par ailleurs, pour qu’un salarié s’engage, il doit comprendre la stratégie de l’entreprise et y adhérer en ayant la conviction d’avoir un rôle à jouer. Un salarié qui estime que les décisions prises sont incompréhensibles, mauvaises ou trop tardives risque enfin de se démobiliser.

4.      Un manque de soutien…

Pour qu’un salarié s’intéresse à son travail, il faut que quelqu’un s’intéresse à lui ! L’absence de soutien de son manager conduit le collaborateur à se mettre en retrait, à l’écart des autres. L’intérêt de son poste est également primordial. Un salarié ne donnera pas le meilleur de lui-même pour un travail qui ne lui permet pas de se réaliser personnellement.

5.      … et de considération !

Un manager qui ne dit ni bonjour ni merci, des promesses non tenues, des demandes qui n’obtiennent pas de réponses… sont autant de manques de considération qui vont pousser le collaborateur à prendre ses distances. D’autant plus s’il n’éprouve aucune considération pour son N+1. Face à des décisions qu’il juge arbitraires et injustes, un salarié perd également tout respect pour le management et la direction, et se démotive.

6.      Un déséquilibre entre vie professionnelle et personnelle 

Un travail trop envahissant au détriment de la vie personnelle du collaborateur devient une source de frustration et de démotivation. Attention, donc, à ce que l’entreprise ne soit pas en sous-effectif.Une mauvaise répartition du travail, une charge de travail imprévue ou encore une nouvelle organisation mal gérée, sont autant de facteurs de risque de désengagement du collaborateur.  

7.      Un déficit d’autonomie

Trop contraints et contrôlés, les salariés se sentent infantilisés et frustrés. A l’heure où l’entreprise agile s’impose de plus en plus comme une évidence, des reportings pesants, des règles excessives ou encore une centralisation injustifiée nuisent à la motivation des salariés. Pour s’engager, ils ont besoin d’autonomie et de marques de confiance. La solution ? Laisser prendre des décisions, éviter de tout centraliser et déléguer au bon niveau.

Stéphanie Marpinard