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HR Tech Europe : ce qu’il faut retenir de l’édition 2014

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Clap de fin pour la 4e édition d’HR Tech Europe ! Le grand rendez-vous dédié aux nouvelles technologies, qui s’est déroulé jeudi et vendredi derniers à Amsterdam, a rassemblé pas moins de 2000 professionnels RH venus du monde entier. Tour d’horizon des idées échangées au cours des séances plénières et des ateliers thématiques

1.     Le cloud est un facteur d’agilité

Comme la majorité des leaders venus partager leur expérience à HR Tech Europe, Erik Steenacker, VP HR Transformation chez Carlson Wagonlit, ne jure que par le cloud. En déployant, dans une cinquantaine de pays, une solution de Core HR via ce mode, le voyagiste a gagné en autonomie, donc en agilité. « Grâce au cloud, nous ne perdons plus d’énergie à customiser nos solutions : nous les configurons ou les paramétrons en toute indépendance par rapport à notre éditeur. Le cloud nous permet d’être moins dépendant de la disponibilité de nos ressources IT », a t-il expliqué.

2.     Le Big Data ouvre de nombreuses perspectives

Le Big Data fait partie des technologies que les professionnels RH ne peuvent plus ignorer, au risque de voir leurs organisations disparaître, selon certains speakers. Et pour cause : l’analyse des données RH, notamment à des fins prédictives, constitue une opportunité sans précédent pour les entreprises souhaitant optimiser leur business. Expliquée par l’auteur David McCandless, la data visualisation, c’est-à-dire la visualisation graphique de données, est, par exemple, l’une des promesses phares du Big Data puisqu’elle fournit une précieuse aide à la décision.

3.     Le digital est l’affaire de tous

Et pas uniquement des Chief Digital Officers ! C’est l’idée soutenue par R « Ray » Wang pendant l’une des keynotes. « Le digital est un état d’esprit avant d’être un usage. Tous les employés doivent pouvoir conduire cette innovation au sein de leur entreprise », a t-il précisé. Pour le fondateur de Constellation Research, il est inutile d’opposer les générations de salariés sur ce sujet. « Cinq générations cohabitent aujourd’hui au sein des entreprises : les voyeurs, les natifs, les immigrés, les indifférents et les résistants. Le digital n’est donc pas une question d’âge, mais de connaissances digitales. »

4.     Les outils ne s’adressent plus qu’aux RH

S’il y a plusieurs années, les solutions RH imaginées par les éditeurs ciblaient uniquement les départements RH, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ces outils s’adressent également aux employés. Et ça change tout en matière d’attentes, selon Josh Bersin, le fondateur de Bersin by Deloitte. « L’adoption de ces outils dépend de leur simplicité d’utilisation. Plutôt que d’être accessibles via un système à partir duquel il faut s’identifier, ils doivent être intégrés à nos usages », a t-il estimé. Le développement des solutions sur tablettes et mobiles favorise cette quête de la simplicité.

5.     Les RH doivent prôner la transparence

C’est ce que les employés attendent d’eux, selon Robert Hohman. Le CEO de Glassdoor, le « TripAdvisor de l’emploi », a expliqué que la notion de secret n’existait plus dans le contexte professionnel. « Sur Internet, tout ce qui peut être partagé ou évalué le sera. Les professionnels RH peuvent en tirer parti. Aux Etats-Unis, certaines entreprises comme PepsiCo ont augmenté le nombre de candidatures reçues et le trafic de leurs offres d’emploi en intégrant Glassdoor et LinkedIn à leur site carrière et en donnant ainsi la parole à leurs employés sur leur process de recrutement. »

6.     Le poids de la bureaucratie freine l’innovation

C’est l’idée défendue par le professeur Gary Hamel. « Le problème ne vient pas du fait que les individus sont réfractaires au changement car c’est faux. C’est le poids de la bureaucratie qui fait que les collaborateurs en poste manquent le futur. Il est plus que jamais temps de challenger nos hypothèses en abolissant les titres de poste, en laissant les employés élire leurs leaders, en partageant les données de rémunération, en favorisant l’expérimentation et en abolissant le contrôle, qui empêche l’émergence d’initiatives et asphyxie l’engagement », a-t-il expliqué.

Retrouvez en images les temps forts ce cette édition 2014.

Aurélie Tachot