Antoine Amiel (Learn Assembly) : « Transformation des organismes de formation : une réalité variable »

La prochaine édition de « La semaine de la formation by Learn Assembly », organisée par le cabinet conseil éponyme du 16 au 19 octobre 2023, permettra de faire le point.

Présentation du dispositif hybride mis en place avec Antoine Amiel, CEO de Learn Assembly, un cabinet conseil dédié à la transformation des acteurs du développement des compétences.

Quels sont les contours de l’édition 2023 de « La semaine de la formation Learn Assembly » ?

Learn Assembly est un cabinet conseil qui a vocation à connecter les acteurs de la formation, des start-ups EdTech, des acteurs institutionnels, les financeurs de formation des DRH et des responsables de formation de groupes. L’objectif est d’accompagner la transformation de la filière et de « désiloter » le secteur de la formation.

A travers notre événement La semaine de la formation by Learn Assembly qui se déroule du 16 au 19 octobre 2023, nous voulons rassembler tous ces acteurs venus d’horizons divers : CFA, établissements d’enseignement supérieur, acteurs issus des secteurs public et privé.

Nous en sommes à la huitième édition avec des exploitations sous différents formats. Pour cette édition 2023 de La semaine de la formation by Learn Assembly, nous avons retenu :

• un format hybride réparti sur les 4 jours avec 7 webinars : transformation des organismes de formation, modèles économiques, hybridation, transition écologique, data, pratiques technologiques des L&D, place des L&D dans la mondialisation…
• une session en présentiel avec la remise de Trophées d’innovation dans 3 catégories : marketing de la formation, data et formation et dispositifs pédagogiques innovants. La clôture des inscriptions au concours est fixée au 10 octobre.  

Quels sont les points forts qui seront abordés lors de cette convention de la formation ?

Nous aurons plusieurs temps forts pour débattre sur l’évolution globale de la filière de la formation professionnelle et sur ses spécificités. Trois ans après l’épisode de la Covid-19, il est de temps de mesurer l’impact sur le secteur.

Nous assistons à une certaine en effervescence avec des acquisitions, des fusions, l’apparition de start-ups qui cherchent à se distinguer par l’innovation et des rapprochements transverses inattendus (entre l’intérim et la formation, entre l’enseignement supérieur et des start-ups). Néanmoins, le secteur demeure en état de sous-investissement avec des pratiques organisationnelles qui s’orientent vers l’hybridation, et des modèles pédagogiques et économiques qui évoluent.

Au cours de La semaine de la formation by Learn Assembly, nous allons aussi aborder la capacité de la filière de la formation professionnelle d’accompagner la transition écologique et de monter des actions concrètes.

Pourquoi pas l’établissement d’un « Qualiopi vert » ?

• Les normes RSE et de transition écologique, qui s’imposent dans certains secteurs, vont arriver dans la formation.
• La filière de la formation a un rôle stratégique à jouer pour faciliter la réindustrialisation et réussir la décarbonation de l'économie. Mais elle a encore des axes d’amélioration. 

Quelles sont les tendances actuelles que vous observez sur le marché de la formation ?

•  Attractivité de la filière : nous observons actuellement un boum des métiers de la formation sur le marché de l’emploi mais nous rencontrons de vraies difficultés à recruter.  Les métiers ne sont pas encore connus. Personne ne parle du métier d’ingénieur pédagogique aux élèves dans les lycées. Pourtant, ce sont des métiers passionnants de plus en plus valorisés.
• Financement : les modalités et les circuits de de financement des formations demeurent trop complexes avec un manque de coordination entre les acteurs. Nous faisons face à un problème d’adaptabilité de la politique publique de la formation à la réalité de l’emploi. C’est un sujet d’agilité.
• Transformation digitale : la réalité est variable parmi les organismes de formation qui évoluent sur un marché atomisé. Il existe parfois encore des réticences à la bascule. Mais, là aussi, il faut nuancer : le fait d’imposer le digital lors de la période Covid-19 sans analyse des besoins au préalable a desservi la cause. Nous voyons aussi une génération d’entrepreneurs de la formation qui s’apprêtent à partir à la retraite et qui cherchent des solutions de continuité d’activité ou de reprise de leurs structures.
• Accueil par les entreprises : il y a une forte adoption de la formation en mode digital ou hybride. Cela peut représenter entre 30 et 50 % en nombre de formations proposées dans un catalogue. Même s’il faut nuancer les bénéfices en fonction des entreprises, la bascule vers le digital est indiscutable : elle a permis de démocratiser l’accès des salariés à la formation. Avec la pénurie des compétences, la question de la formation est remontée au niveau des conseils d’administration des entreprises. 
• Influence de l’IA générative : au-delà de l’effet de buzz avec ChatGPT, l’impact sera majeur sur la formation et la compétence des salariés. Certains acteurs de la formation prennent position dans l’IA mais d’autres ont des sujets plus prosaïques comme la rénovation de leurs locaux.

• Rendez-vous sur le site Internet dédié à l'événement : La Semaine de la Formation by Learn Assembly