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« Nous bouclons une levée de fonds de 8 millions d’euros », Mickaël Cabrol, easyRECrue

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Les fonds d’investissement ont décidément les faveurs des start-up RH ! Un an et demi après avoir bouclé un tour de table de 2,5 millions d’euros, easyRECrue fait de nouveau entendre ses arguments en rassemblant 8 millions d’euros supplémentaires. Un capital qui va permettre à la société spécialisée dans la présélection vidéo d’accélérer sa conquête européenne, mais aussi de multiplier les opérations de croissance externe, selon le fondateur Mickaël Cabrol

« Nous bouclons une levée de fonds de 8 millions d’euros », Mickaël Cabrol, easyRECrue - © D.R.
« Nous bouclons une levée de fonds de 8 millions d’euros », Mickaël Cabrol, easyRECrue - © D.R.

Comment s’est déroulée cette levée de fonds ?

Depuis notre précédente levée de fonds en mars 2015, où nous avions récolté 2,5 millions d’euros, nous enregistrons, chaque année, une croissance forte. Pour accélérer notre développement à l’international et agrandir notre périmètre, qui était jusqu’ici limité à la France, l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et le Benelux, nous avons souhaité réaliser un troisième tour de table, cette fois-ci de 6 millions d’euros, complété par un emprunt de 2 millions d’euros auprès d’un consortium de banques.

Comment est désormais réparti le capital d’easyRECrue ?

Cette nouvelle levée de fonds a été effectuée auprès de nos deux investisseurs historiques -  Elaia Partners et le fonds Ambition Numérique géré par Bpifrance - et d’un nouveau : Entrepreneur Venture, qui dispose d’une forte expertise digitale. Au total, easyRECrue dénombre désormais environ 25 investisseurs dont 8 business angels et une douzaine de collaborateurs parmi l’équipe de management, avec laquelle je reste l’actionnaire majoritaire.

Quelles sont vos ambitions à l’international ?

Nous entrons véritablement dans une phase d’accélération. D’ici cinq ans, nous aimerions être présents dans une vingtaine de géographies, essentiellement en Europe et en proche-Europe, par exemple au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Cette ambition ne se traduira pas automatiquement par l’installation d’équipes sur place. Il y a des pays moins prioritaires pour nous comme La Pologne que nous pouvons facilement gérer depuis notre siège à Paris.

Votre solution d’entretien de présélection vidéo sera-t-elle enrichie ?

Oui ! Nous allons investir dans la sécurité mais aussi la R&D afin d’améliorer les modèles d’analyse prédictive de notre solution. D’ici la fin de l’année, nous allons par exemple dévoiler une fonctionnalité de « speech to text » qui consiste à retranscrire par écrit ce que les candidats disent à l’oral. Cet outil permettra aux entreprises de générer automatiquement des nuages de mots, mais aussi d’évaluer le niveau d’expression des postulants et de valider leur caractère dynamique, enjoué, souriant…

Cette fonctionnalité permettra-t-elle de réduire l’étape de présélection ?

Aujourd’hui, notre solution d’entretien vidéo permet déjà aux entreprises de gagner 50 % de temps lors de la présélection des candidats. Cette nouvelle fonctionnalité de « speech to text » va surtout répondre à une problématique de sourcing puisqu’elle sera aussi capable, dans une logique prédictive, de suggérer tels profils de candidats, au vu des recrutements efficaces qui auront été effectués dans le passé dans l’entreprise.

Quels sont vos nouveaux objectifs ?

Nous nous sommes fixés un objectif à cinq ans : atteindre les 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pour y parvenir, nous allons structurer notre équipe : de 50 collaborateurs, nous aimerions passer à 100 d’ici la fin de l’année et 150 d’ici fin 2018. Notre objectif est également de réaliser des acquisitions de concurrents (comme nous l’avons fait pour Visio4People) ou de sociétés européennes ayant des outils complémentaires, par exemple dans l’assessment en ligne.

Aurélie Tachot