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La motivation, un levier pour améliorer la mobilité des salariés ?

Le | Motivation & engagement

65 % des salariés en poste ne seraient pas motivés, d’après les Editions du Centre de psychologie appliquée. Pour aider les entreprises à mobiliser leurs équipes en temps de crise, les ECPA proposent d’intégrer les intérêts professionnels de leurs collaborateurs aux processus de mobilité interne

La motivation, un levier pour améliorer la mobilité des salariés ? - © D.R.
La motivation, un levier pour améliorer la mobilité des salariés ? - © D.R.

Par méconnaissance des dispositifs d’évaluation des intérêts professionnels, les entreprises se focalisent sur les diplômes et les compétences de leurs collaborateurs pour déterminer la pertinence d’une mobilité interne, qu’elle soit voulue ou subie. Une approche qu’il est important de renouveler, selon Valeria Mascellani, consultante aux ECPA. « Aujourd’hui, la GPEC se concentre exclusivement sur les compétences des collaborateurs. Or, les intérêts professionnels ont un impact plus important sur leur réussite, notamment lorsqu’ils sont combinés avec leurs ressorts de motivation. Il est donc possible de faire monter en compétence des collaborateurs motivés par un poste et qui n’auraient pas l’ensemble des compétences requises », explique-t-elle, au cours d’un webinaire. Analyser ces intérêts est particulièrement pertinent lorsque les salariés expriment de l’insatisfaction par rapport à leur travail, sans pour autant savoir quel chemin de carrière ils souhaitent prendre. Pour intégrer ce nouveau paradigme à leurs processus de mobilité, les entreprises doivent d’abord tordre le cou à certaines idées reçues. « La rémunération n’est pas la principale motivation des salariés. C’est d’autant plus faux que les ressorts de motivation diffèrent selon chaque personne », rappelle-t-elle.

Un test pour évaluer les intérêts professionnels

Comme la personnalité, la motivation peut être évaluée au terme d’un test scientifique. Commercialisée par les ECPA, la solution Motiva Individual, qui s’adresse à la fois aux cadres, agents de maîtrise et employés, permet d’établir le profil motivationnel complet d’un individu. Donc, concrètement, de savoir ce que ce dernier veut faire (et non peut faire) dans le monde du travail. Au travers d’un questionnaire, ce test évalue la motivation sous quatre prismes : les intérêts professionnels (par quoi le collaborateur est-il intéressé ?), les motivations (comment caractérise-t-il son poste idéal ?), les motivations clés (quelles sont les motivations spécifiques dans ce poste idéal ?) et la satisfaction (dans quelles conditions la personne aime-t-elle travailler ?). Huit domaines professionnels, plus ou moins prédominants selon les personnes évaluées, sont passés au crible : artistique, science, technologie, service, nature, business… Au terme de ce test de 20 minutes, dont les résultats sont synthétisés au sein d’un rapport, « les entreprises peuvent donc identifier les métiers les plus proches des profils motivationnels de leurs collaborateurs et ainsi optimiser leur stratégie de mobilité interne sur le long terme », conclut Valeria Mascellani.

Aurélie Tachot