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Le palmarès des régions les plus dynamiques en matière d’emploi

Le | Site emploi spécialisé

En s’appuyant sur sa solution Jobfeed qui indexe, chaque mois, les annonces de plusieurs centaines de jobboards français, la société Textkernel a réalisé un classement des 13 régions les plus porteuses en matière d’emploi. Sans être exhaustif - puisque que de nombreux postes sont encore pourvus de bouche-à-oreille - ce palmarès offre des niveaux de lecture intéressants aux professionnels RH

Le palmarès des régions les plus dynamiques en matière d’emploi - © D.R.
Le palmarès des régions les plus dynamiques en matière d’emploi - © D.R.

 

Régions

Nb d’offres d’emploi 

Nb de CDI 

Nb de chômeurs 

Nb d’actifs pour une offre

1

Ile de France

1 425 128

985 230

929 600

4,2

2

Auvergne-Rhône-Alpes

886 104

472 328

593 700

4,0

3

Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

583 413

296 645

472 000

4,4

4

Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

491 811

269 625

536 500

5,0

5

Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine

480 701

254 381

443 300

5,4

6

Pays de la Loire

456 973

216 772

302 300

3,6

7

Nord-Pas-de-Calais-Picardie

444 799

243 728

561 100

6,0

8

PACA

424 083

239 617

450 700

5,1

9

Bretagne

359 655

163 956

250 900

4,0

10

Bourgogne-France-Comté

301 215

150 886

210 800

4,3

11

Normandie

294 056

144 395

276 600

5,1

12

Centre-Val de Loire

286 424

148 033

203 400

4,1

13

Corse

17 840

7 988

22 600

7,6

 

Total

6 452 202

3 593 584 

5 253 500 

L’Ile-de-France concentre 22 % des offres d’emploi

Grandes habituées des podiums, l’Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes ont diffusé le plus grand nombre d’offres d’emploi (CDI, CDD et intérim) sur Internet en 2015. D’après Textkernel, qui a scanné, via son outil Jobfeed, plus de 6,4 millions d’annonces dédoublonnées, les deux régions publient respectivement 22,1 % et 13,7 % de l’ensemble des opportunités françaises. Des pourcentages élevés qui sont à mettre en perspective avec la part de leur population active. Pour l’Ile-de-France par exemple, la lecture des résultats est multiple. « D’après l’Insee, l’Ile-de-France dénombre un peu plus de 6 millions d’actifs, ce qui porte à seulement 4,2 le nombre d’actifs par offre d’emploi et à 6,1 le nombre d’actifs par CDI », décrypte Yves Loiseau, Business Manager chez Textkernel. Une bonne nouvelle pour les franciliens qui ne souhaitent pas être en concurrence sur le front de l’emploi ? Rien n’est moins sûr. « Pour être dynamique, le marché de l’emploi a besoin de renouvellement. Or, plus il y a un volume d’offres important par individu, plus la mobilité est forte », souligne Yves Loiseau. Quoi qu’il en soit, la part des offres en CDI est plus conséquente en Ile-de-France qu’en Auvergne-Rhône-Alpes. Et pour cause : « le marché parisien est davantage constitué de cadres, majoritairement recrutés en CDI, que d’ETAM », explique-t-il.

La Bretagne en perte de vitesse ?

Avec 583 413 offres d’emploi diffusées en 2015, la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente occupe la 3e place du classement. Un résultat qui s’explique en partie par le dynamisme de la filière aéronautique, qui domine le tissu économique du Sud-Ouest de la France, et qui a recruté à tour de bras tout au long de l’année 2015. Dans le ventre mou du palmarès, respectivement à la 6e et 7e place, les régions Pays-de-la-Loire et Nord-Pas-de-Calais-Picardie se suivent dans un mouchoir de poche. Si leur volume d’annonces est quasiment similaire, le nombre d’actifs par offre d’emploi diffère : il est beaucoup plus important dans la région de l’Ouest de la France (5,4) que dans celle du Nord (3,6). Plutôt attendue dans le haut du classement, La Bretagne, où la reprise économique a été relativement timide par rapport à d’autres régions, déçoit avec seulement 359 655 offres d’emploi diffusées. Un résultat que Patrick Bonnin, directeur de Ouest France Emploi, tente de défendre. « La Bretagne est l’une des régions qui affichent habituellement le taux de chômage le plus faible. Ce facteur, ajouté au fait que le marché de l’offre repose beaucoup sur le réseau et le bouche à oreille, peut expliquer un volume d’offres moins important », décrypte-t-il.A moins qu’à l’image des Français, les Bretons soient frileux à l’idée de changer d’entreprise ?

Aurélie Tachot