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« Nous ne cherchons pas à être révolutionnaires »

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Relativement discret sur le marché des éditeurs de logiciels RH, Aragon-eRHavance pourtant à grand pas. L’entité du groupe Econocom vient d’enrichir son SIRH de modules de planification qui devraient lui permettre de capter l’intérêt des organisations soumises à des pics d’activité

« Nous ne cherchons pas à être révolutionnaires » - © D.R.
« Nous ne cherchons pas à être révolutionnaires » - © D.R.

Les explications d’Isabelle Saffar, directrice générale d’Aragon-eRH.

Quelle est la couverture fonctionnelle de votre solution ? 

Notre SIRH couvre l’ensemble des sujets RH - sauf la paie - du recrutement à la gestion de la formation en passant par l’onboarding, la gestion automatique des contrats, les campagnes de rémunération, la gestion des temps… Elle propose, depuis peu, un module de planification stratégique et opérationnelle, qui s’adresse aux organisations dont l’activité est soumise à une saisonnalité. Il permet à la fonction RH de quantifier ses besoins à plusieurs mois voire années et de définir la trajectoire des collaborateurs pour pouvoir opérer les transformations de l’entreprise. Il dispose d’un moteur reposant sur un algorithme capable de définir des règles d’équité entre les agents, eu égard de la pénibilité de leur poste.

Allez-vous élargir cette couverture fonctionnelle ?

Nous souhaitons plutôt sécuriser l’industrialisation des processus RH et aller plus en profondeur sur certaines fonctionnalités, notamment de reporting. Notre approche est assez pragmatique : nous ne cherchons pas à être révolutionnaire, mais à proposer une solution simple d’utilisation, de paramétrage et de déploiement, qui fasse gagner du temps aux professionnels RH afin qu’ils se concentrent sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. En parallèle, puisque nous évoluons dans un marché où le taux d’équipement des entreprises est d’environ 50 %, nous allons continuer à interfacer notre SIRH avec des solutions tierces, via un système d’API.  Il y a en effet des sujets RH sur lesquels nous n’avons pas vocation à aller, comme la qualité de vie au travail. 

Comment abordez-vous le sujet du traitement et de la sécurité des données ? 

A l’heure du « Big Data », je pense que le point préalable est la qualité de la donnée. Avant de parler de donnée structurée ou non, les entreprises doivent s’interroger sur le niveau de fiabilité de leurs données. Notre positionnement en tant que « full suite RH » nous permet de proposer une logique « sans couture ». Cela signifie qu’au sein de notre solution, c’est la même donnée qui transite du début à la fin. Cette approche limite les risques de perversion et de dégradation de la donnée. Nous savons gérer des données sensibles, répondre de manière granulaire aux spécificités locales pour agréger ces données en central.

Quels objectifs voulez-vous atteindre en 2019 ?

L’année 2018 a été une année de consolidation de nos process et de nos équipes ! Elle a été couronnée en toute fin d’année par deux succès commerciaux, encore confidentiels. Nous avons enregistré une croissance à deux chiffres, d’environ 15 %. Désormais, une centaine de comptes sont outillés de notre SIRH : ce sont généralement des entreprises à partir de 500 collaborateurs et des filiales des groupes du CAC40, qui peuvent dénombrer jusqu’à 90 000 collaborateurs. L’année 2019 devrait être dans la même veine : nous visons une croissance similaire de notre chiffre d’affaires.

Aurélie Tachot