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Accenture dynamise son processus de recrutement avec un serious game

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Pour évaluer les capacités d’analyse et de prise de décision de ses recrues potentielles, Accenture s’appuie, depuis plus d’un an, sur un serious game réalisé par l’éditeur Daesign. Intégré au processus RH du groupe, cet outil plonge les futurs talents dans le quotidien d’un consultant

Accenture dynamise son processus de recrutement avec un serious game
Accenture dynamise son processus de recrutement avec un serious game

Quoi de mieux, pour tester ses futures recrues, que de les immerger dans une situation professionnelle ? Pour redynamiser ses sessions de recrutement et réduire les risques d’erreur de casting, le groupe de conseil Accenture utilise, depuis septembre 2012, un serious game en complément de ses entretiens individuels et collectifs traditionnels. « L’objectif de ce jeu, qui s’adresse aux jeunes diplômés, stagiaires et alternants visant les métiers du conseil, est de projeter les candidats dans leur futur poste de consultant au travers d’une mission qu’ils doivent mener en une heure », explique Anissa Deal, responsable du recrutement en France pour Accenture. Ce serious game, qui intervient en fin du processus de recrutement, une fois que les meilleurs profils ont été sélectionnés et reçus en entretien, vise à tester, in situ, les capacités d’analyse, d’écoute et d’interaction des candidats en short-list.

Une collaboration en mode projet

Pour développer ce serious game, qui s’inscrit dans la stratégie digitale d’Accenture, le groupe international a sollicité l’expertise de la société Daesign. « Les éditeurs de jeux sont peu nombreux sur le marché. Nous avons choisi Daesign car il a accepté de travailler en mode projet avec nous, c’est-à-dire avec notre équipe dédiée, composée de quatre professionnels RH et de cinq managers », témoigne Anissa Deal. Les contenus pédagogiques ont été pensés, en interne, par des consultants expérimentés et des professionnels de l’évaluation RH. Ces derniers ont également pris en charge le système d’évaluation du jeu et ont accompagné l’équipe recrutement dans l’interprétation des résultats générés. Au total, une année (dont six mois de test) aura été nécessaire pour que Daesign et Accenture viennent à bout de ce projet, qui a couté un peu moins de 150 000 euros. « C’est un délai raisonnable dans la mesure où le jeu est techniquement solide. Le plus difficile, en interne, a été de travailler sur l’étalonnage des critères d’évaluation », précise-t-elle.

Une marque employeur redorée

Depuis son lancement, en une année fiscale, 1800 candidats sont passés entre les fourches du serious game. A l’issue de celui-ci, environ 350 ont rejoint, dans le cadre d’un CDI, les équipes du groupe, qui dénombre 5000 collaborateurs en France. « Les premiers retours des candidats sont positifs. Qu’ils aient été recrutés ou non, ils s’accordent sur le fait que ce serious game donne une image innovante de notre société. Ils sont souvent intéressés par les résultats du rapport d’évaluation générés par le jeu. Enfin, les candidats ont l’impression de ne pas uniquement être évalués au travers d’un simple entretien. Ils apprécient que nous enrichissions notre processus RH avec un autre outil », témoigne Anissa Deal. Face à la satisfaction des jeunes talents et à l’impact que le jeu crée sur la marque employeur du groupe, Accenture prévoit désormais de déployer ce serious game au Benelux.

Aurélie Tachot