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Armée de Terre : 5 % des CV viennent de Facebook

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Avec 165 000 fans après dix petits mois d’existence, autant dire que la page Facebook dédiée au recrutement de l’Armée de Terre explose. Le colonel Jean-Philippe Conégéro, chef du bureau communication RH de l’armée de terre, explique le pourquoi de l’initiative…

Avec 165 000 fans après dix petits mois d’existence, autant dire que la page Facebook dédiée au recrutement de l’Armée de Terre explose.

Le colonel Jean-Philippe Conégéro, chef du bureau communication RH de l’armée de terre, explique le pourquoi de l’initiative : « nous avons très vite pris conscience du fait que des milliers d’internautes s’intéressaient au métier de soldat mais ne venaient pas pour autant sur le site. Il nous fallait donc aller au-devant de ces internautes et mettre en place une stratégie de Net influence ». C’est comme ça qu’est née en mai 2011 la page Facebook Recrutement de l’Armée de Terre, dans le but de toucher les jeunes de 17 à 25 ans, la cible majeure de l’un des principaux employeurs français (13 000 embauches par an en moyenne). Le défi à relever : ne pas se contenter d’un effet d’annonce, établir une politique éditoriale et s’y tenir.

Les raisons du succès


« Dès le départ, nous avons pris le parti de répondre aux questions aussi vite et efficacement que possible. » C’est ainsi que, de 8h à 18h, trois militaires entièrement dévoués à cette mission se chargent d’apporter des précisions aux internautes en direct. Les soirs et week-ends, un autre spécialiste des thématiques recrutement prend le relais, garantissant le dynamisme de la page Facebook et la satisfaction des fans. L’effet viral du réseau social a fait le reste.

Les bonnes surprises


L’Armée de Terre a constaté plusieurs effets positifs inattendus, comme le remarque le colonel Jean-Philippe Conégéro : « la première surprise a été l’intensité des échanges entre les internautes eux-mêmes : lorsque l’un d’entre eux pose une question, en plus de notre réponse, parfois même avant, un autre internaute apporte des éléments, souvent très concrets et riches ».

Le second effet positif avait été un peu plus anticipé, mais peut-être pas dans de telles proportions. Il s’agit des visites sur le site officiel et des candidatures qui en découlent. « L’efficacité de la politique de liens vers notre site n’est plus à prouver. L’interaction entre les différents supports est parfaitement au point. Concrètement, Facebook nous envoie chaque jour entre 10 et 20 % de ces visiteurs numériques. » Côté candidatures, les chiffres sont un peu plus difficiles à évaluer puisque, bien sûr « c’est une décision qui se mûrit, et, même si un candidat potentiel est satisfait des réponses reçues sur Internet, il ne postulera pas forcément dans l’immédiat  ». Reste que là encore, ce qui est mesurable est encourageant, puisque Facebook apporte jusqu’à 5 % de ses candidatures à l’Armée de Terre.

Séverine Dégallaix