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Pour accélérer en France, Glassdoor s’installe à Paris

Le | Marque employeur

Cinq ans après son arrivée en France, Glassdoor continue de donner des sueurs froides à certains recruteurs. Le principe : agréger des offres d’emploi puis les faire cohabiter avec les salaires et avis d’(ex)-employés. L’implantation d’un premier bureau à Paris marque une volonté d’accélérer en France, alors qu’au niveau mondial, aucune synergie n’est envisagée avec Indeed, qui appartient pourtant au même groupe

Pour accélérer en France, Glassdoor s’installe à Paris - © D.R.
Pour accélérer en France, Glassdoor s’installe à Paris - © D.R.

Après Londres et Dublin…

Glassdoor a choisi la très chic rue du Colisée, dans le 8e arrondissement parisien, pour accueillir son bureau français, inauguré le 20 mars 2019. Créé en 2007 en Californie et lancé en France en 2014, le site américain mise sur l’hexagone pour sa troisième implantation européenne. « Notre croissance en France est significative. Ce bureau va nous permettre un meilleur ancrage local, afin d’aider les employeurs français à mieux recruter », explique John Lamphiere, VP et Managing Director EMEA de Glassdoor. Il accueillera une équipe de commerciaux, des chargés de relation client ainsi que des fonctions transverses. Mi-agrégateur d’annonces, mi-plateforme communautaire, Glassdoor promet de donner aux candidats des informations transparentes sur les postes et les entreprises qu’ils convoitent : fourchette de salaire en fonction des postes, retours d’expérience sur le processus de recrutement et l’expérience employé, évaluation de l’équilibre travail / vie privée, opportunités de carrière… Ces données sont renseignées par des ‘insiders’, autrement dit des utilisateurs du site qui travaillent ou ont travaillé de près ou de loin pour l’entreprise en question.

« 1,7 millions de visites mensuelles en France »

En 2015, le réseau social Viadeo contrattaquait avec un dispositif relativement similaire, qui revendique aujourd’hui 7,1 millions d’avis (sans pour autant aller aussi loin sur la question épineuse des salaires). Cette concurrence locale ne semble toutefois pas ébranler Glassdoor. « Bien sûr, il y a une forte concurrence sur le marché du recrutement, mais nous regardons surtout nos compétiteurs globaux. Dans tous les cas, notre proposition de valeur est unique avec, d’un côté des offres d’emploi associées à du contenu généré par les utilisateurs et de l’autre une technologie permettant de proposer aux candidats des offres pertinentes, prenant en compte non seulement la fonction, mais également l’entreprise », complète John Lamphiere. En novembre 2018, Glassdoor se classait à la 11e position au classement Médiamétrie « Emploi-Carrière ». Le site  revendique de son côté 1,7 millions de visites par mois en France et 64 millions « d’utilisateurs uniques » sur ses 18 sites dans le monde,  60 % du trafic provenant des Etats-Unis.

Indeed ? Cousin, mais néanmoins concurrent !

Le modèle de Glassdoor repose sur la commercialisation de solutions de marque employeur et de recrutement auprès d’entreprises. Ces dernières peuvent notamment enrichir leur page Glassdoor avec des éléments de communication et sponsoriser leurs offres d’emploi. En mai 2018, Glassdoor était racheté par Recruit Holdings, la maison mère japonaise d’Indeed pour 1,2 milliard de dollars. « Cette opération a accéléré notre expansion internationale, mais la mission de Glassdoor n’a pas changé. Il n’y a ni partenariat ni fusion en vue avec Indeed. Nos équipes sont totalement distinctes et nous abordons le marché comme deux entreprises séparées », conclut le VP de Glassdoor.

Gaëlle Fillion