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L’expérience candidat est-elle (vraiment) au cœur des processus RH ?

Le | Solutions d'évaluation

C’est la question qu’a souhaité poser la société Cubiks, à l’occasion de la 3e édition de son enquête internationale. Même si les entreprises semblent accorder de plus en plus d’importance à la manière dont sont perçus leurs processus de recrutement, elles peinent à considérer l’expérience candidat comme une priorité

L’expérience candidat est-elle (vraiment) au cœur des processus RH ? - © D.R.
L’expérience candidat est-elle (vraiment) au cœur des processus RH ? - © D.R.

Après s’être intéressé à la gestion des talents et à l’adéquation à la culture d’entreprise, Cubiks dédie la nouvelle édition de son enquête mondiale à l’expérience candidat. « Maintenant que les entreprises ont outillé leurs processus de recrutement, elles souhaitent les rendre attractifs aux yeux des candidats », constate Gwladys Muller, Manager de l’équipe produits chez Cubiks. Avec cet objectif en tête, le cabinet de conseil, également éditeur de tests, a sondé, durant le second semestre 2014, plus de 1000 candidats répartis dans 65 pays. Premier enseignement de cette enquête : « les processus de recrutement des entreprises sont perçus positivement par les candidats », indique-t-elle. Environ 65 % des sondés se sont prononcés comme globalement satisfaits et 82 % estiment avoir été traités de manière équitable par l’entreprise.

La qualité du feedback remise en question

Tout n’est pas gagné pour autant. Certains sondés regrettent, par exemple, que les outils utilisés par les entreprises ne les valorisent pas assez. Par exemple, 45 % des candidats estiment que les dispositifs ne leur donnent pas l’opportunité de démontrer la pertinence de leur profil au regard d’un poste. « Les outils mis en place par les entreprises ne sont pas toujours bien construits, décrypte Gwladys Muller. Par exemple, certaines sociétés n’identifient pas de compétences cibles lorsqu’elles sourcent des candidats. De fait, les critères de sélection ne sont pas toujours bien compris par les candidats. » D’après l’enquête, si les sondés semblent plutôt satisfaits des processus d’évaluation des entreprises, ils pointent du doigt la mauvaise qualité du feedback. « Un tiers déclare que la décision finale de l’employeur n’est pas suffisamment argumentée. Seule une moitié a appris, à l’issue de cette phase d’évaluation, quelles étaient ses forces et marges de progression », indique-t-elle. Un résultat très dommageable puisque « les candidats qui ont eu un feedback suffisamment précis sont prêts à recommander l’entreprise, même s’ils n’ont pas été retenus pour le poste », précise-t-elle.

La culture d’entreprise s’impose dès l’évaluation

L’enquête de Cubiks confirme la tendance selon laquelle la culture de l’entreprise prend de plus en plus d’ampleur dans les processus de recrutement et d’évaluation, que ce soit en France ou à l’étranger. Un sondé sur cinq considère la marque et la culture d’un employeur comme le premier facteur favorisant l’acte de candidature. « Les outils d’assessment center et les tests d’évaluation intègrent de plus en plus souvent des éléments de connaissance de l’entreprise. Les recruteurs ne souhaitent plus attendre la phase de l’entretien pour que les candidats se sentent engagés et impliqués. C’est la raison pour laquelle ils n’hésitent plus à les plonger dans le contexte de leur futur poste, via des exercices de mises en situation virtuelles, dans lesquels la culture de l’entreprise est déjà prégnante », conclut Gwladys Muller. 

Aurélie Tachot