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Les start-up RH font leur rentrée à Station F !

Le | Gestion des talents

Pour certaines start-up des RH et de l’Ed-Tech, la rentrée 2017 a un petit goût particulier ! Et pour cause : les plus prometteuses ont rejoint l’un des 20 programmes d’accompagnement proposés à Station F, l’incubateur géant créé cet été par Xavier Niel. Un campus au rayonnement international qui a le mérite de réunir, sous un même toit, tout un écosystème entrepreneurial

Les start-up RH font leur rentrée à Station F ! - © D.R.
Les start-up RH font leur rentrée à Station F ! - © D.R.

De quoi mettre des étoiles dans les yeux des jeunes pousses RH…

Inaugurée en grande pompe le 29 juin dernier par Emmanuel Macron et Xavier Niel, Station F se présente comme « le plus grand campus de start-up du monde ». Installé dans les Halles Freyssinet à Paris, le lieu a pour ambition d’accueillir 1000 start-up, au travers de 20 programmes d’accompagnement. La bonne nouvelle, c’est que les secteurs des RH et de l’Ed-Tech, deux terrains fertiles au développement de start-up, sont dûment représentés ! Plusieurs dizaines de jeunes pousses dont Crafty, Supermood, Uptale, Pangone, My Job Glasses, Absolutely French… y ont déposé leurs valises. ʺCela fait seulement un mois que nous avons intégré le « Founders Program » et nous sentons déjà que l’environnement est favorable à notre développement. Nous évoluons aux côtés d’entrepreneurs, nous croisons des investisseurs, des partenaires et même des prospects à qui nous faisons tester nos outils. C’est une chance inouïe pour nousʺ, explique Pierre-Antoine Roy, co-fondateur de Crafty, qui édite une plateforme de cartographie de compétences.

De l’entraide entre les start-up

Pour bénéficier de ce programme d’accompagnement dédié aux sociétés en phase d’amorçage (accessible pour 195 euros par mois et par personne), Crafty a dû se montrer convaincante. ʺEntre 2000 et 2500 sociétés ont déposé leurs candidatures et seulement 200 ont été retenues. Notre modèle a su séduire car il intègre une dimension de coachingʺ, illustre-t-il. La phase de sélection fut donc rude - un collectif de 100 entrepreneurs issus de 21 pays l’a menée - mais elle en valait la peine. Car au sein de ce temple de l’entrepreneuriat, l’entraide est de mise. ʺStation F organise des « guilds » regroupant des start-up de maturités différentes. Nous pouvons, à cette occasion, échanger sur des problématiques communes liées, par exemple, aux levées de fonds.ʺ La jeune entreprise Uptale, qui édite des modules de formation immersifs s’appuyant sur la réalité virtuelle, apprécie, elle aussi, d’être entourée d’entrepreneurs plus expérimentés. ʺGrâce au réseau social que Station F a déployé en interne, nous avons résolu des problèmes de comptabilité, de matériel. Nous avons également rencontré une start-up du monde de l’Ed-Tech qui s’apprête à décrocher un RDV avec le Ministre de l’Education Nationale. Nous évoluons donc dans un environnement stimulant, qui donne envie de mettre les bouchées doublesʺ, confie Aurélie Truchet, co-fondatrice d’Uptale.

Les fonds d’investissement en repérage

Seulement deux mois après son arrivée sur le campus, My Job Glasses, une plateforme de rencontres entre des étudiants et des collaborateurs d’entreprises, constate déjà les répercussions de son incubation dans un tel campus. ʺNous sommes l’une des premières start-up à être entrées dans l’incubateur d’HEC, qui est l’un des partenaires de Station F. Station F suscite une telle curiosité que nous réussissons à y faire venir des dirigeants d’entreprise, auxquels nous avions rarement accès avantʺ, témoigne Emilie Korchia, co-fondatrice. Un rayonnement qui devrait permettre à la start-up, qui dénombre déjà L’Oréal, Bouygues et Saint-Gobain parmi ses clients, de boucler une première levée de fonds d’ici la fin de l’année. Et pour cause : au sein de l’espace appelé « Share » de cet incubateur géant, des investisseurs comme Daphni, Kima Ventures et Ventech ont déjà élu domicile. Autant d’avantages qui assurent aux start-up une belle vitrine, et ce pour plusieurs mois, la médiatisation de Xavier Niel, à l’initiative de l’incubateur, n’étant pas prête de retomber.

Aurélie Tachot