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« Nous éditons 525 000 bulletins de paie par mois », Cegedim SRH

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Il y a neuf mois, l’éditeur Cegedim SRH entamait une stratégie de diversification en mettant la main sur la société Rue de la Paye. Une opération de croissance externe qui lui avait permis de s’ouvrir au marché des PME. L’expert de l’externalisation RH, qui a généré 62 millions de revenus en 2018, souhaite poursuivre cette stratégie en 2019 et ainsi enrichir la couverture fonctionnelle de son SIRH d’après Olivier Rouas, directeur du développement commercial

« Nous éditons 525 000 bulletins de paie par mois », Cegedim SRH - © D.R.
« Nous éditons 525 000 bulletins de paie par mois », Cegedim SRH - © D.R.

Quel est le bilan de l’activité 2018 ?

En 2018, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 62 millions d’euros, en croissance de 14 % par rapport à 2017. Notre effectif a, quant à lui, augmenté de 17 % pour atteindre les 620 collaborateurs. L’année a été riche en terme d’activité : nous avons été portés par de gros changements législatifs, notamment par le prélèvement à la source. En 2018, 24 nouveaux clients nous ont fait confiance, ce qui porte à 525 000 le nombre de bulletins de paie que nous éditons par mois au total. L’année a également été marquée par l’acquisition de Rue de la Paye, le 30 mars 2018. Cette opération de croissance externe avait deux objectifs : élargir notre portefeuille de clients aux PME et aux experts comptables et s’inspirer des pratiques d’onboarding client et de delivery de Rue de la Paye pour digitaliser notre relation client.

Allez-vous élargir la couverture fonctionnelle de votre SIRH ?

Lorsque nous avons redéveloppé nos offres il y a 10 ans, nous avions pour objectif de nous affranchir des difficultés de communication qui perdurent parfois entre les différentes briques applicatives des solutions RH. Notre stratégie a été d’opter pour le « tout-intégré ». Aujourd’hui, notre SIRH est facile à maintenir et s’enrichit en permanence. Fin 2017, nous avons lancé un chatbot chargé de répondre aux questions des salariés sur le prélèvement à la source. Carrefour l’a par exemple déployé auprès de ses 100 000 collaborateurs. En 2019, nous continuerons sur cette lancée en créant une conciergerie RH. Nous développerons un agent virtuel, qui sera chargé d’assister les collaborateurs dans leurs dépôts de congé, demandes d’absence… Le chatbot l’orientera dans le SIRH vers le bon processus.

Quelles principales évolutions voyez-vous sur votre marché ?

Il y a 10 ans, l’embauche d’un collaborateur était une tâche réservée à un expert RH. Aujourd’hui, elle incombe au manager. Au fil des années, il a donc fallu simplifier des tâches jusqu’ici complexes. Ce changement de paradigme nous a forcé à être pragmatiques dans notre développement. Aujourd’hui, nos clients cherchent encore à donner davantage d’autonomie à leurs managers sur ces tâches RH. L’autre évolution que nous constatons porte sur l’externalisation. Ce qui se profile, c’est une externalisation à la carte, à géométrie variable, en fonction des contraintes opérationnelles des entreprises. Typiquement, un nombre croissant d’entreprises cherche à externaliser le traitement des indemnités journalières de la sécurité sociale car c’est un processus complexe, où le retour sur investissement est immédiat.

Quels sont vos objectifs chiffrés pour 2019 ?

En 2019, nous prévoyons d’atteindre un chiffre d’affaires de 73 millions d’euros. Le surcroît de bulletins de paie gérés devrait être compris entre 35.000 et 60.000 par an. Nous espérons convaincre 30 nouveaux clients, hors PME, c’est-à-dire sans compter Rue de la Paye, qui gagne entre 500 et 600 clients parmi les PME par an. En 2019, nous aimerions enfin renforcer notre implantation géographique. Aujourd’hui, nous sommes présents à Lyon, Nantes, Lille et Genève. Nous aimerions développer davantage notre agence de Toulouse, mais aussi nos centres de services BPO de Montargis et de Vichy. En 2019, nous aimerions enfin réaliser de nouvelles acquisitions. Les sociétés qui nous intéressent sont celles qui ont le même ADN que nous et qui ont une approche innovante.

Aurélie Tachot