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Relation au temps de travail : ce que ressentent vraiment les salariés

Le | Gestion des temps

Alors que les durées du temps de travail ont déjà été au centre de nombreuses enquêtes, c’est cette fois à la perception qu’en ont les collaborateurs qu’ont décidé de s’intéresser la société Horoquartz et l’institut Opinionway. Focus sur les principaux enseignements de cette étude menée en mars auprès de 1036 salariés issus d’entreprises publiques et privées

Relation au temps de travail : ce que ressentent vraiment les salariés - © D.R.
Relation au temps de travail : ce que ressentent vraiment les salariés - © D.R.

1.     La souplesse : un gage d’efficacité

« Les salariés français plébiscitent la souplesse dans le travail », constate Thierry Bobineau,directeur marketing d’Horoquartz. Ainsi, pour 3 répondants sur 4, une organisation plus flexible des horaires signifie une meilleure productivité. Pour 71 %, cette souplesse est synonyme d’une meilleure implication dans leur travail. Pourtant, s’ils sont nombreux à reconnaître bénéficier d’une certaine flexibilité dans l’organisation même de leur journée - 76 % sont libres de choisir leurs moments de pause -, seuls 49 % affirment décider de leur heure d’arrivée. Reste qu’il existe un écart entre la vision des managers et celle des salariés. « Les managers pensent que les collaborateurs ont plus de souplesse que ce qu’ils en disent », souligne-t-il.

2.     De gros écarts entre les secteurs et les statuts

La relation au temps de travail est en étroite corrélation avec le secteur d’activité, la taille de l’entreprise et le statut du salarié.Les cadres bénéficient naturellement d’une autonomie plus grande et donc d’une amplitude plus importante dans l’organisation de leur journée de travail, et ce pratiquement sur tous les sujets, qu’il s’agisse des horaires (73 %), des heures d’arrivée (72 %) et de départ (77 %), des pauses (86 %) ou des absences en cours de journée (77 %). A contrario, les dépassements d’horaires sont plus nombreux et une moindre liberté est laissée aux salariés dans le secteur tertiaire (services, commerce, banques, assurances…). « Il y a ainsi près de 20 points d’écart entre l’industrie et la banque assurance », illustre Thierry Bobineau.

3.     Equilibre vie professionnelle-vie privée : bon, mais…

Bonne nouvelle, 80 % des salariés interrogés reconnaissent trouver un bon équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. « Cependant, à y regarder de plus près, cela représente tout de même un salarié sur cinq qui ne parvient pas à concilier vie au travail et vie personnelle », nuance le directeur marketing. Et d’ajouter : « Même s’il paraît faible, ce chiffre est un vrai point de vigilance pour les employeurs, car cette partie de l’échantillon est certainement celle qui présente des risques en termes d’implication et de fidélisation. »

4. Respect des horaires : un facteur d’apaisement du climat social

Paradoxalement, si pour 70 % des salariés sondés, la mesure de la qualité du travail est ce qui importe le plus, ils sont 92 % à estimer que le respect des horaires est indispensable pour l’entreprise. « C’est un élément d’équité clairement établi puisque 87 % pensent que respecter les horaires de travail participe au maintien de l’équité entre salariés », conclut Thierry Bobineau.

Stéphanie Marpinard