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« Bâtir un référentiel de compétences relève de la cartomancie »

Le | Gpec

Durant tout l’été, la rédaction d’Exclusive RH donne carte blanche aux acteurs du marché des ressources humaines ! Cette semaine, c’est Alexandre Pachulski, co-fondateur de Talentsoft, qui prend la parole sur un sujet hautement stratégique pour les professionnels RH : les compétences de demain

« Bâtir un référentiel de compétences relève de la cartomancie » - © D.R.
« Bâtir un référentiel de compétences relève de la cartomancie » - © D.R.

Sortez vos boules de cristal !

« La question de la gestion des compétences, de son utilité à sa fiabilité, ne cesse de faire débat. Depuis 10 ans, tout le monde s’accorde à dire qu’à peine élaborés, les référentiels de compétences sont déjà obsolètes, du fait des changements organisationnels continus. Avec les technologies exponentielles qui s’apprêtent à s’immiscer dans notre vie de tous les jours (intelligence artificielle, robotique, réalité virtuelle, faites votre choix !), les compétences qui seront utiles demain n’existent probablement même pas aujourd’hui. Bâtir un référentiel relève ainsi davantage de la cartomancie que de l’ingénierie.

Finalement, pourquoi poursuit-on cet objectif qui semble inatteignable ? Le vrai sujet n’est-il pas à notre portée, nous autres citoyens : comment a-t-on envie de contribuer à la société de demain et quel comportement devons-nous adopter pour ce faire ? Les capacités à apprendre, à collaborer, à discerner le vrai du faux, à créer, constituent les quelques compétences que nous devons tous développer. Celles qui nous permettront de tracer notre chemin dans un avenir encore incertain. Celles qui assureront que notre avenir soit encore à notre main. Le moment est-il venu de « disrupter » notre approche ? »  

Alexandre Pachulski