Sirh

« Nous nous préparons à une introduction en bourse », Andrew Filipowski, PDG fondateur de SilkRoad technology

Le | Gestion des talents

L’éditeur américain vient de réaliser une levée de fonds de 35 millions de dollars. Fort de ses 1200 clients, soit 33 % de plus qu’en 2011 et d’une augmentation de 50 % de son chiffre d’affaires, Andrew Filipowski, PDG fondateur de SilkRoad technology nous fait part de ses ambitions de développement.

« Nous nous préparons à une introduction en bourse », Andrew Filipowski, PDG fondateur de SilkRoad tec - © D.R.
« Nous nous préparons à une introduction en bourse », Andrew Filipowski, PDG fondateur de SilkRoad tec - © D.R.

Une envie de conquérir le monde anime les équipes de SilkRoad ! Encore relativement jeune sur le marché européen des fournisseurs de solutions SaaS de gestion des talents, l’éditeur américain vient de réaliser une levée de fonds de 35 millions de dollars. Nous avons rencontré Andrew Filipowski, PDG fondateur de SilkRoad technology lors de son dernier passage à Paris. Fort de ses 1200 clients, soit 33 % de plus qu’en 2011 et d’une augmentation de 50 % de son chiffre d’affaires, il nous fait part de ses ambitions de développement.

Quels sont vos objectifs grâce à cette nouvelle levée de fonds ?

Ces 35 millions de dollars vont nous permettre d’accélérer notre expansion internationale, l’objectif principal étant de nous préparer à une introduction en bourse d’ici fin 2012 ou l’année prochaine.

Nous allons donc ouvrir de nouvelles filiales en Asie, en Amérique du Sud et en Europe, notamment dans les pays nordiques, mais aussi en Italie et en Espagne dans une moindre mesure, sans oublier l’Est, avec la Pologne et la Turquie, par exemple. Nous considérons que chacun de nos trois segments de marché - Europe, Amérique et Asie-Pacifique - ont le même potentiel de clients, soit entre 3000 et 4000.

L’offre SilkRoad est présente sur le marché français depuis un an et demi. Un premier bilan ?

Nous connaissons une croissance extraordinaire ! Nos objectifs ont été dépassés dès la première année. En effet, depuis janvier 2011, notre chiffre d’affaires double chaque trimestre. Des entreprises majeures, comme Randstad, Bureau Veritas ou récemment SNECMA utilisent nos produits. Le modèle français nous aide ainsi à nous développer en Europe, en reproduisant ce qui fonctionne. Nous prévoyons ainsi d’être 30 à 35 personnes en Europe d’ici fin 2012 pour une cinquantaine de clients.

Et pourtant de nombreux acteurs sont déjà établis sur le marché européen…

Certes, mais si Oracle et SAP sont très présents sur le marché allemand, nous avons tout de même gagné plus de 30 nouveaux clients en un an en France, au Royaume-Uni et en Allemagne. Par ailleurs, les acquisitions de Taleo par Oracle ou de SuccessFactor par SAP apparaissent comme une véritable opportunité pour nous. Peut-être cela changera-t-il, mais pour le moment, les petites sociétés ont disparu dans le processus de rachat et n’innovent plus comme du temps de leur indépendance. En outre, Lumesse est moins visible qu’il y a quelques années. Nos concurrents principaux sont donc Workday et Cornerstone car je ne suis pas certain que les autres resteront longtemps.

Intégrer les réseaux sociaux dans sa stratégie, est-ce la clé de l’avenir ?

Une des raisons pour lesquelles nous réussissons en dépit de notre arrivée tardive sur le marché c’est justement parce que nous avons toujours mis l’accent sur l’aspect social tout en fournissant à nos clients les dernières techniques disponibles. Nous lançons d’ailleurs notre réseau social d’entreprise, SilkRoad Point. Ce nouveau module, intégré à notre suite, sera officiellement présenté lors de notre conférence utilisateur en juin en Arizona. Il combine RSE, approche collaborative et gestions de talents. Les entreprises auront ainsi à leur disposition une matrice sociale qui leur permettra par exemple de mesurer les sphères d’influence des employés.

Propos recueillis par Magali Morel