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Rethink Global HCM Conference d’ADP : des échanges riches sous le signe de l’innovation !

Le | Externalisation de la paie

A l’occasion de son évènement « Rethink Global HCM Conference » qui s’est déroulé à Paris du 21 au 23 janvier dernier, le groupe ADP, leader mondial des services RH, a donné la parole à des personnalités du monde de l’entreprise et des universitaires. La course à l’innovation a été le fil rouge de ces journées d’échanges

Rethink Global HCM Conference d’ADP : des échanges riches sous le signe de l’innovation ! - © D.R.
Rethink Global HCM Conference d’ADP : des échanges riches sous le signe de l’innovation ! - © D.R.

Jonas Ridderstrale a beau avoir être professeur à la Stockholm School of Economics, il n’a rien d’un universitaire poussiéreux ! Et c’est la raison pour laquelle le groupe ADP lui a confié la lourde tâche d’animer la keynote d’ouverture de l’évènement « Rethink Global HCM Conference » qui s’est déroulé, pour la première fois, à Paris. Les professionnels du recrutement, de la paie et du management qui connaissaient le personnage à travers son best-seller « Funky Business » n’ont pas été déçus. Pendant plus d’une heure, ce trublion de l’économie a captivé son audience à coups de grandes idées. Après avoir rappelé que le capitalisme mondial de marché n’était pas une idéologie, Jonas Ridderstrale a précisé que la bataille des cerveaux était la seule qui valait d’être menée. Selon lui, la créativité et l’innovation des hommes peuvent réinventer les organisations. « Les entreprises ne peuvent se reposer sur leurs lauriers. Innover, c’est rivaliser avec soi-même. A partir du moment où nous créons quelque chose, nous devons donc également le détruire et rendre obsolète nos propres produits. Ce sont les personnes qui initient ces changements qui sont les gagnantes », a-t-il précisé. Pour enclencher cette dynamique d’innovation, « le management doit être redéfini et les leaders doivent laisser leurs collaborateurs prendre des risques », d’après lui. Les processus de recrutement doivent, eux aussi, être repensés. « Les fiches de poste pourraient appartenir au passé et être remplacées par des fiches de motivation. Les entreprises doivent plus que jamais embaucher des talents pour leurs attitudes et les former pour qu’ils acquièrent des compétences, non l’inverse. »

Le Big Data, au cœur de la politique RH de Coca Cola

Pour illustrer les propos de Jonas Ridderstrale et ses nombreuses digressions sur le mariage, James Bond et les métrosexuels, ADP a invité le groupe Coca-Cola Entreprise. L’objectif ? « Prouver qu’en connectant les salariés, les processus et les nouvelles technologies, il est possible d’innover et de manager son capital humain de manière efficace », a indiqué, en guise de préambule, Mark Benjamin, président de Global Enterprise Solutions chez ADP. Le roi du soda, qui s’est outillé, en 2008, d’un portail dédié aux ressources humaines dont une partie est accessible via les terminaux mobiles, s’appuie sur l’analyse de données pour mieux piloter ses équipes et accompagner sa croissance. Aussitôt déployée, cette approche a permis au groupe de collecter puis d’exploiter des informations-clés sur l’onboarding, la formation, la fidélisation des salariés, la mobilité, les systèmes de compensation, la performance des équipes, le taux de présence… « En l’espace de deux ans, l’analyse de données a pris une grande ampleur dans nos activités. Elle représentait 59 % en octobre 2013, contre 20 % en octobre 2011 », a expliqué David Crumley, vice-président de Global HRIS & Continuous Improvement chez Coca-Cola Enterprise. La prochaine étape pour le groupe ? « Utiliser ces données à des fins prédictives pour gagner en justesse, en efficacité et en engagement », a-t-il conclu. Et, a fortiori, entrevoir des scénarios sur le comportement des salariés du groupe, en termes de performance, de turnover et de mobilité.

Aurélie Tachot