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«  Evangéliser les DRH pour convaincre de l’intérêt de la fonction SIRH  » Sébastien Maire, le Cercle SIRH

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Alors que la structure existait déjà depuis quelques années portée par le cabinet de conseil Danaé, le Cercle SIRH s’est constitué en association au début de l’année 2013. Son ambition : fédérer et promouvoir le métier SIRH en toute indépendance.  Gros plan sur ce club professionnel en mutation, à travers la voix de son nouveau Président, Sébastien Maire, par ailleurs Directeur des opérations RH Groupe de la BPCE

«  Evangéliser les DRH pour convaincre de l’intérêt de la fonction SIRH  » Sébastien Maire,  - © D.R.
«  Evangéliser les DRH pour convaincre de l’intérêt de la fonction SIRH  » Sébastien Maire, - © D.R.



Pourquoi le Cercle SIRH a-t-il récemment changé de statut ?

Pour se développer, il fallait que l’indépendance que nous revendiquons vis-à-vis des éditeurs et des consultants soit officiellement inscrite. Nous sommes désormais une véritable association de professionnels SIRH au service des professionnels SIRH. Le cabinet Danaé, qui a initié le projet en 2007, continue à gérer la logistique. Mais il n’est plus la tête de pont. La vocation du Cercle est de fédérer toutes les initiatives en lien avec les SIRH. Nous avons approché beaucoup de réseaux, comme le Club SIRH de l’association Entreprise & Personnel par exemple, avec qui la collaboration fonctionne très bien. Seul l’Observatoire SIRH n’a pas rejoint le mouvement. Cette multiplication d’acteurs est le signe d’un bouillonnement autour du métier SIRH.

Quelles sont les principales activités de l’association ?

Nous organisons 6 à 8 journées d’étude par an, sur des thématiques spécifiques comme la BI, les contrôles de paie ou la protection individuelle des données par exemple. Cette mission de formation des responsables SIRH forge l’identité historique du Cercle, sur un principe d’animation du réseau. Nouveau chantier : la promotion de la fonction SIRH. Cela se traduit par exemple par la mise en place des Trophées SIRH, initiés pour la première fois l’an dernier. Le succès de cette première édition nous a convaincu de renouveler l’événement. Il y a une véritable demande de la part de des professionnels. La prochaine cérémonie aura lieu en septembre 2013 ; les candidats pourront nous envoyer leurs dossiers dès le mois d’avril. Nous avons aussi institué le Prix du SIRH de l’année. Enfin, nous orchestrons l’Université de Printemps du SIRH qui aura lieu sur 2 jours les 11 et 12 avril prochains à Saint Germain en Laye. Tandis que les Trophées récompensent des actions passées, cet événement prend plutôt la forme d’un think tank de prospective.

Qui sont vos membres ?

Aujourd’hui, une quarantaine de responsables SIRH adhèrent au Cercle. Ils sont plutôt issus de grandes entreprises. Il n’y a en revanche ni consultants ni éditeurs. Notre objectif est d’atteindre 50 membres d’ici fin 2013. L’adhésion annuelle de 300 euros donne accès aux journées d’étude, à des publications et à certains événements. D’autres requièrent une participation complémentaire.

Quel sont les grands défis auxquels doivent faire face les SIRH ?

Au-delà de la dématérialisation de la fonction RH et du Big Data qui sont deux enjeux clés, la professionnalisation de notre métier est également un point central. Lorsqu’il s’agit de recruter un professionnel SIRH, les entreprises ne savent pas où chercher. Au Cercle, nous réfléchissons à une manière de structurer davantage ce vivier de compétences pour mieux faire converger l’offre et la demande. La création d’une place de marché ou d’un réseau social pourrait être une solution.

Enfin, nous devons continuer à échanger sur nos bonnes pratiques, et surtout poursuivre l’évangélisation des DRH. Alors que la profession SIRH a longtemps été associée à l’image peu valorisante de back office des RH, elle est mieux identifiée aujourd’hui. Elle apparaît même comme nécessaire, voire incontournable. Pour convaincre, nous devons mettre de côté les problématiques purement techniques de notre métier. L’enjeu : valoriser la dimension désormais totalement stratégique des SIRH.

Gaëlle Fillion