Sirh

« En 2018, nous lancerons notre propre accélérateur de start-up RH », Jérémy Lamri, Le Lab RH

Le | Core rh

Créé en 2015, Le Lab RH, regroupement des acteurs RH au service de l’innovation, ne cesse de développer ses activités et d’étendre sa toile. Cette année, l’association de 600 adhérents s’est ainsi implantée dans 7 villes de France et a vu une trentaine de grands groupes (Engie, Chanel, Natixis…) rejoindre sa communauté. Rencontre avec Jérémy Lamri, le fondateur

« En 2018, nous lancerons notre propre accélérateur de start-up RH », Jérémy Lamri, Le Lab RH - © D.R.
« En 2018, nous lancerons notre propre accélérateur de start-up RH », Jérémy Lamri, Le Lab RH - © D.R.

Après deux années d’existence, où en est Le Lab RH ?

Aujourd’hui, Le Lab RH comprend 600 adhérents, dont 400 start-up et 50 grandes entreprises. Une douzaine d’écoles et de laboratoires de recherche nous ont également rejoints ces deux dernières années. Par ailleurs, l’association est désormais implantée dans 7 villes de province (Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Strasbourg, Toulouse, Tours et prochainement Bordeaux), avec des antennes autonomes, hébergées au sein de start-up locales, qui réunissent une cinquantaine de membres. Si Le Lab RH compte 13 salariés, nous avons cette année structuré notre propre équipe R&D avec le recrutement de 3 chercheurs et d’un directeur scientifique. Ils travaillent sur diverses thématiques alliant psychologie et économie, dont un sujet qui porte sur le fonctionnement du Lab RH. A savoir : comment cet écosystème peut-il perdurer ? Ils collaborent également avec des entreprises de notre communauté sur diverses problématiques, par exemple sur les impacts économiques et psychologiques d’un déménagement de locaux sur des salariés.

Quelles ont été les actions les plus emblématiques du Lab RH en 2017 ?

Le lancement de groupes d’échanges de pratiques, dont l’objectif est d’apprendre aux start-up et aux grands groupes à travailler ensemble autour de sujets tels que le bien-être au travail, le recrutement, la gestion des talents… Ces groupes incitent à privilégier la collaboration plutôt que la compétition. Cette année, nous avons aussi structuré notre Market Place, qui sera lancée en novembre et qui repose sur l’échange et la marchandisation de services (prêt de bureaux, accès à de nouvelles technologies…) via une monnaie virtuelle dénommée « ratio de partage », obtenue en fonction de son implication dans l’association. En 2017, nous avons également accompagné d’autres écosystèmes autour des RH, notamment le collectif HappyTech, dédié au bien-être en entreprise, ou encore le mouvement HUB France I.A. Enfin, nous avons développé, avec Talentsoft, une API universelle qui sortira l’année prochaine. Elle permettra de relier tous nos membres à un système d’information RH unique, pour fluidifier l’échange de données.

Quels projets mènerez-vous en 2018 ?

Nous élaborons actuellement, avec les syndicats, la CNIL et le Ministère du Travail, une charte éthique autour de l’activité RH. Elle fera office de cadre de référence sur les bonnes pratiques à adopter face à l’impact du numérique sur les salariés dans l’entreprise. En 2018, nous allons également lancer notre propre accélérateur de start-up RH. Parmi une centaine de services portés par l’ensemble de nos membres, les jeunes pousses pourront choisir à la carte ceux qui répondent le plus à leurs besoins. Enfin, en milieu d’année prochaine, nous organiserons un événement d’envergure appelé Sapiens. Il traitera, de manière très interactive, de la place de l’Homme dans la société de demain. Cette manifestation devrait se dérouler au Grand Rex ou à l’Olympia devant un public estimé entre 2000 et 5000 personnes.

Gérald Dudouet