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« L’externalisation permet aux professionnels RH de se recentrer sur leur cœur d’activité » Jean-Claude Merlane

Le | Intérim

Dans un contexte de crise, les entreprises sont nombreuses à s’intéresser à l’outsourcing RH pour optimiser leurs dépenses. Si cette option est un levier de performance, elle n’est pas neutre pour autant, selon Jean-Claude Merlane, président et fondateur du cabinet merlane, société de conseil en management et ressources humaines créée en 1985

« L’externalisation permet aux professionnels RH de se recentrer sur leur cœur d’activité » Jean-Claud - © D.R.
« L’externalisation permet aux professionnels RH de se recentrer sur leur cœur d’activité » Jean-Claud - © D.R.

Quels types d’entreprises s’intéressent le plus à l’externalisation ?

Les projets d’externalisation concernent généralement les grands comptes, qui représentent aujourd’hui 80 % de notre chiffre d’affaire. Nous dénombrons actuellement 280 clients actifs, parmi lesquels des géants de l’aéronautique, de l’espace et des systèmes embarqués (Airbus, Safran, Dassault…), des groupes pharmaceutiques (Sanofi, LFB, Bristol-Myers Squibb…), des groupes de distribution automobile (Volkswagen, Peugeot…). Les ETI et les PME commencent à s’intéresser à l’outsourcing. Pour rester compétitives, elles doivent, elles aussi, ajuster leurs ressources à leur activité.

Quels services peuvent aujourd’hui être externalisés ?

Tout ou partie d’un processus RH peut être externalisé : le recrutement via des missions de sourcing et de conseil, la recherche de stagiaires ou d’alternants, la gestion de la formation, l’administration du personnel, la mobilité nationale et internationale, l’achat de prestations intellectuelles… Il est toutefois primordial que le mode d’outsourcing choisi par l’entreprise crée véritablement de la valeur. Plutôt que d’externaliser des tâches sans valeur ajoutée, mieux vaut se demander s’il n’est pas plus pertinent de les supprimer !

Quels sont les avantages d’externaliser ses processus RH ?

En externalisant, les entreprises peuvent garder le contrôle de leurs activités RH tout en réalisant des économies substantielles, dans la mesure où les coûts internes sont supérieurs de 15 à 30 % au prix facturé par les prestataires. A condition que ces derniers nouent une relation de partenariat avec les entreprises, celles-ci peuvent optimiser leurs budgets formation, lutter contre l’absentéisme, améliorer leurs processus administratifs, trouver de nouvelles sources de financements… L’externalisation permet ainsi aux professionnels RH de se recentrer sur leur cœur d’activité et de s’appuyer sur l’expertise de leur prestataire.

Les tarifs des prestataires constituent-ils un critère de choix ?

On distingue deux types d’externalisation. La première est uniquement basée sur le prix du fournisseur de services. Sans l’exprimer, les entreprises ne considèrent alors plus la qualité comme un critère majeur et le prestataire adapte ses services au budget négocié. La seconde est basée sur un partenariat gagnant-gagnant et c’est celle que nous revendiquons ! Les gains de productivité sont réinvestis par le prestataire et l’entreprise cliente s’engage  ainsi dans un processus de progrès permanent. La décision d’externaliser n’est donc pas neutre : soit l’on s’oriente vers de la sous-traitance administrative à bas coût, soit l’on fait le choix du professionnalisme, qui promet un bon retour sur investissement.

Aurélie Tachot