Formation

« Notre mission est de capter le savoir informel en entreprise », Najette Fellache, SpeachMe

Le | Digital learning

Lancée en avril 2012, SpeachMe a connu des débuts particulièrement prometteurs. Dès sa première année de commercialisation en 2015, la start-up spécialisée dans le partage de savoirs en ligne dénombrait déjà 70 % des acteurs du CAC40 parmi ses clients. Un argument qui lui a récemment permis de clôturer un tour de table de 2,2 millions, comme l’explique Najette Fellache, fondatrice de SpeachMe, à la tête d’une équipe de 40 personnes

« Notre mission est de capter le savoir informel en entreprise », Najette Fellache, SpeachMe - © D.R.
« Notre mission est de capter le savoir informel en entreprise », Najette Fellache, SpeachMe - © D.R.

Comment s’est déroulée votre levée de fonds ?

Nous n’avions pas pour objectif de nous adosser à des investisseurs. Toutefois, en voyant nos références (Schneider Electric, Air Liquide, Unicef…) et en constatant que nous étions déjà rentables dès notre première année de commercialisation, certains nous ont approchés. J’ai alors décidé de prendre les devants et de démarcher un fonds d’investissement parisien connu du monde des start-up Tech : Alven Capital. Via ce partenaire, nous avons récemment réalisé un premier tour de table de 2,2 millions d’euros, qui va aujourd’hui nous permettre d’accélérer notre développement à l’international.

N’est-ce pas trop tôt pour envisager une expansion à l’international ?

Non car il n’y a aucun frein à notre développement à l’international ! Comme nos 150 clients sont majoritairement des grands comptes et qu’ils ont des filiales partout dans le monde, nous y sommes présents depuis notre lancement. Après avoir ouvert un bureau à New York et à San Francisco, où nous dénombrons déjà 10 salariés, nous accélérons aujourd’hui notre présence américaine en installant une équipe à Austin, dans les régions du sud-est et du sud-ouest, à proximité de clients potentiels. En parallèle, nous prévoyons de nous développer en Europe, en Afrique, en Asie.

Comment expliquez-vous un tel développement ?

Nous nous attaquons à un périmètre de marché peu couvert : celui du modèle de formation « 70-20-10 ». Notre mission est de capter le savoir informel et de le mettre à la disposition des salariés d’entreprise sous la forme de capsules vidéo ou de textes, que nous rassemblons ensuite au sein d’une bibliothèque de savoirs. A la différence de l’application SkillCatch qui est elle aussi spécialisée dans le micro-learning, nous proposons une suite logicielle complète permettant de créer mais aussi de diffuser des capsules vidéo enrichies d’annotations, de quizz, de documents…

Aurélie Tachot