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Start-up RH : Supermood capte les attentes des salariés

Le | Bien-être au travail

Spécialisée dans la mesure de l’engagement des collaborateurs - un segment devenu très concurrentiel - la start-up Supermood vient de lever 2,5 millions d’euros auprès de plusieurs fonds d’investissement. Kevin Bourgeois, co-fondateur, revient sur les spécificités de la plateforme, largement tournée vers l’accompagnement

Start-up RH : Supermood capte les attentes des salariés - © D.R.
Start-up RH : Supermood capte les attentes des salariés - © D.R.

 

Comment est née Supermood ?

Nous l’avons fondée il y a un peu plus de deux ans avec Robin Nicollet. Nous nous sommes rencontrés en école d’ingénieurs et à l’époque, nous avions lancé une plateforme de feedback entre professeurs et élèves. Nous avons ensuite eu l’occasion de travailler avec Zalendo et de remarquer que les sondages en interne étaient très appréciés des collaborateurs et servaient vraiment aux RH. Nous avons tous les deux travaillé dans des entreprises que nous avons décidé de quitter, et nous nous sommes rendu compte que nous avions manqué de responsabilités et d’autonomie et qu’il aurait été intéressant de pouvoir l’exprimer auprès de nos managers et des RH. Nous avons pensé que créer un outil dans ce sens serait intéressant.

En quoi vous distinguez-vous des autres acteurs sur le marché ?

D’abord, nous avons une base de 150 questions et nous accompagnons les clients dans la création de leurs propres questions. Nous obtenons d’ailleurs un taux de réponse de 80 %, l’un des plus élevés de l’industrie. Ensuite, une fois que les collaborateurs ont donné leur avis, nos algorithmes permettent de détecter les signaux faibles. Ce n’est pas qu’un outil d’évaluation à un instant T : nous analysons les résultats avec nos clients et nous proposons, s’ils le souhaitent, un accompagnement par un psychologue du travail qui fait un bilan, analyse les données et propose des recommandations. Nous cherchons à capter les vraies attentes des collaborateurs afin que les RH puissent prioriser leurs actions et placer leur budget là où cela leur rapportera le plus en termes d’engagement.

Quels sont vos projets, suite à la levée de fonds ?

Nous avons trois priorités. La première est de recruter des commerciaux, des développeurs, des product managers, des designers et des experts pour notre pôle account management. La deuxième : nous comptons nous internationaliser d’ici la fin de l’année. La plateforme est déjà traduite en 18 langues. Grâce au bouche-à-oreille, nous sommes présents dans de nombreux pays. Aujourd’hui, nous comptons nous lancer dans une démarche active de développement commercial à l’étranger. Enfin, nous sommes en train de bâtir une technologie qui nous permettra d’aller plus loin dans l’univers de l’engagement. Notre propre langage de programmation nous permettra de créer des questionnaires et de les pousser au bon endroit et au bon moment, de récolter de plus en plus de données contextualisées et de les analyser rapidement. 

Séverine Dégallaix